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Étiqueté : débriefing, entrainement, erreur, participation
Extrait de l’article de Michel Pochoy, lu dans Le Piège, revue des anciens élèves de l’Ecole de l’Air, N°240, avril 2020, page 25 « Au service aérien de Sa Très Gracieuse Majesté, Trente mois d’une vie de chasseur dans la Royal Air Force ».
Ne concernant que la sécurité des équipages, ces exemples sont parfaitement représentatifs du sérieux avec lequel les Britanniques considèrent globalement l’instruction professionnelle et témoignent de l’importance accordée à cette dernière. Le souci du détail et, reconnaissons-le, le sens des réalités sont caractéristiques des Anglais et constitutent une différence frappante avec la mentalité française.
Pendant que le Français argumente « c’est faisable, j’y arriverai », l’Anglais s’entraîne consciencieusement. Combien de pilotes anglais ai-je vus se poser avec un avion en panne et conclure ainsi leur compte-rendu : « aucune difficulté, c’était comme au simulateur. »
Le mérite des Anglais est de reconnaître que l’erreur est humaine. Ils en tiennent compte et c’est pour cela que leur entraînement est à ce point systématisé et rigoureux. Ils ne s’étonnent pas d’une erreur et ne semblent jamais indignés ou menaçants au cours des débriefings suivant des séances de simulateur particulièrement désastreuses.
A l’occasion de chaque cours au sol, l’instructeur ne manque pas de rechercher le contact avec son auditoire en posant des questions qui n’ont pas pour but de sonder les connaissances des pilotes mais de les faire participer plus activement.
Cette idée de toujours promouvoir la participation et le débat est très britannique. Elle est mise en pratique avec profit chez eux car leurs discussions prennent rarement un caractère passionnel comme chez les Latins, qui très rapidement discutent pour avoir raison et non dans un but constructif.