Les projets sont connus comme des façons de collaborer afin d’atteindre une cible, le triangle d’or good-fast-cheap. Certains disent qualité-coût-délais. Mais qualité et good, est-ce la même chose ? Ne devrions-nous pas assurer la qualité coûte que coûte, quitte à négocier le good, en proposant un grade fonctionnel, le juste nécessaire ?
Dans le triangle d’or good-fast-cheap, où se situe la qualité ?
Certains pensent QCD, qualité-coût-délai, comme leur triangle d’or. Leur projet a pour cible : obtenir telle qualité à tel coût dans tel délai. Soit. Mais alors, quelle distinction entre grade et qualité ?
Remplaçons qualité par conformité aux attentes. Alors, qu’un produit soit livré à temps fait partie de la qualité attendue par le client. Exemple, un film de Noël qui sort en janvier, si bon soit-il, fera un flop. Un produit, succès de vente, qui me fait perdre de l’argent car trop coûteux à produire, me fait regretter d’avoir lancé le projet. Je peux me tromper, mais pour moi la qualité dépasse la notion de « good« . Je dirais donc, la qualité, c’est l’ensemble good-fast-cheap.
Quid du grade ? Je le définis comme l’ensemble des fonctionnalités promises. Alors, le grade est un paramètre du good, et la qualité mesure la conformité du produit au grade. Dit autrement, le grade est le niveau de performance attendu, la qualité est la conformité aux attentes du produit ou du service.
Le grade est négociable (une 2CV ? une C6), la qualité ne l’est pas (à mon avis).
J’ai adopté le vélo pour mes déplacements professionnels à moins de 15 km de la maison, le grade en est moins élevé que celui de la Moto Guzzi California de mes rêves (une de 2006, s’iou plaît) et j’ai immédiatement opté pour les pneus increvables : quel que soit le grade, pas question de risquer une mauvaise surprise. Ainsi, j’ai abaissé le grade de l’engin, de la moto mythique au biclou anémique. De plus, j’ai relevé le grade d’une partie de l’engin, des pneus chinois aux enveloppes increvables. Au final, j’attends de toute façon une conformité totale : pas de crevaison, non, et un vélo qui avance, oui.
Entre good, fast et cheap, le commanditaire doit choisir.
Bien, vite et pas cher : good, fast and cheap. Vous pourriez faire good and fast, ou bien fast and cheap, ou encore cheap and dale (ah ! ah !) euh non cheap and good. Pas les trois à la fois, vous savez bien. Il faudra choisir.
Qui doit choisir ? Le commanditaire. C’est lui qui arbitre entre les trois paramètres. Comme il veut pouvoir choisir des solutions au moment où il prend connaissance des problèmes, c’est avant les problèmes que nous clarifions avec lui ce à quoi il tient le plus : good, fast ou cheap. S’il veut tout, il veut certainement quelque chose plus fort que tout ce qu’il veut très fort : good, fast ou cheap.
Pour good, c’est le juste nécessaire. Ce qui apporte de la valeur au client final et pour quoi il est prêt à payer une certaine somme, une certaine valeur.
Pour fast, il y a un outil, le juste nécessaire en planification, qui en une seule et unique page collecte les informations de l’initiative devenue projet et communique son progrès au fur et à mesure des réunions de travail et d’avancement : https://oppmi.com/, ou comment manager un projet avec une unique feuille de papier. C’est en anglais, ça marche.
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.