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Étiqueté : dames chinoises, formation, kayak, projet, remous
A la confluence de deux rivières, les eaux de l’une et de l’autre se mélangent avec force remous et, si on leur en laisse le temps et l’espace, finissent pas s’aligner dans une rivière plus large, plus forte et plus tranquille.
J’ai longtemps fait du kayak en rivière et ces remous, nous les appelons des marmites, sont parfois dangereux, mortels, même. Il faut de bonnes raisons pour s’y aventurer.
Pourtant, c’est ce que nous faisons, nous autres chefs de projet. Chaque entité partie prenante du projet est comme un affluent dont les eaux luttent pour trouver leur place dans la rivière aval forte des contributions des autres rivières et alignée dans un nouveau lit, la situation-cible du projet. Parce que contribuant à atteindre cet objectif, le projet est cette zone de turbulences dont les chefs de projet arpentent les remous tels des kayakistes.
Une autre image : en première journée d’animation avec des étudiants en management de projet, j’amène un jeu de dames chinoises et leur propose de jouer à 6, les autres étudiants observant la scène, les réactions, etc.
Jouer aux dames chinoises à 6 personnes, c’est voir se ruer au centre du plateau 6 parties-prenantes, chacune ayant son propre objectif. Ceux qui s’en sortent le mieux sont ceux qui acceptent de jouer non contre les autres (compétition) mais avec les autrse (coopération), que le désordre réel du centre du plateau ne décourage pas, qui utilisent les mouvements de leurs adversaires comme s’ils étaient ceux de partenaires ou d’alliés objectifs et qui, in fine, savent que même un empêcheur de tourner en rond ne les empêchera pas de terminer voire de gagner la partie.