Le juste nécessaire est orienté action. C’est une démarche pour faire une différence au moindre coût. N’ayant pas trouvé sur le marché de guide d’action juste nécessaire pour réussir une initiative, je l’ai créé : Quels biscuits avez-vous en poche ?
Le « juste nécessaire », c’est pour un randonneur le tranchant de son canif.
Avoir un couteau, c’est bien s’il coupe. On peut s’improviser un bâton de marche, trancher son pain au bivouac, séparer proprement le gras du jambon. C’est une question de fil de lame. S’il y a trop peu de matière, la lame se tord. S’il y a trop de matière, le tranchant laisse à désirer. C’est parce que la lame a le juste nécessaire de matière que le canif est utile au randonneur.
Qu’est-ce qu’apporte le juste nécessaire dans nos activités ?
- ça diminue le nombre des choses à faire, donc ça donne plus de temps pour (bien) les faire,
- il y a moins de corrections consommatrices de temps, car nous sommes concentrés à réussir du premier coup,
- ça permet de dédier l’effort des parties prenantes sur une action qui fait une différence, et ils la constateront (avec fierté).
Qu’est-ce que je risque à en faire plus que le juste nécessaire ?
- je pourrais avoir à me justifier d’avoir sollicité des gens pour rien,
- en attendant le bon vouloir d’un acteur pour corriger le tir, je pourrais être bloqué,
- je pourrais me retrouver seul dans une action qui n’intéresse personne d’autre.
Le parti pris du juste nécessaire est approprié au management des initiatives et à l’action
Je reconnais que c’est ambitieux et… inhabituel. De fait, habituellement,
- plus la situation est complexe, plus les bouquins sont épais, plus l’expert brille.
- plus une personne est experte, plus elle réalise des choses complexes, les formations en regorgent.
Cela dit, pour la communauté des lanceurs d’initiatives,
- La partie conceptuelle du management d’initiative ou de projet est si simple qu’un enfant de 10 ans n’aura aucun mal à comprendre du premier coup. Plus subtils, les concepts des parties prenantes lui seront familiers, pour peu qu’il fréquente la cour de récréation.
- D’autre part, les experts des choses complexes sont parfois pris au dépourvu devant des choses simples. Un peu comme un programmeur qui code une inversion de matrice 30×40 mais aurait besoin d’une calculette pour résoudre 273/7.
J’ai résolument adopté l’approche du juste nécessaire.
- Lorsque la situation est complexe, j’utilise le tranchant du juste nécessaire, c’est à dire des outils simples et éprouvés.
Comme ils sont nécessaires, je libère mon agenda des choses superflues. En plus, ils sont simples, les parties prenantes curieuses de mon approche les comprendront. Enfin, ils sont éprouvés, aussi les parties prenantes en constateront rapidement les effets. - Plutôt que de gloser, je propose l’action.
Je traite la peur des parties prenantes par la rencontre des parties prenantes. C’est là la chose la plus complexe à gérer, or l’expérience montre qu’elle est réalisable, et plaisante à vivre.
Qu’est-ce qui peut m’aider à discerner le juste nécessaire dans les actions à mener ?
J’ai rendu disponible le juste nécessaire à la réussite d’une initiative :
Je souhaitais disposer d’un guide efficace sur le terrain de mes initiatives. Mes étagères sont emplies de livres de management de projet dont certains sont des bijoux. Pourtant, aucun ne correspond à mon usage de carnet de terrain. Je cherchais un guide sur le chemin du juste nécessaire, proposant des actions à réaliser pour réussir, des actions qui font la différence. Ne l’ayant pas trouvé sur le marché, je l’ai créé.
Comme carnet de terrain :
- il présente une démarche simple à réaliser pas à pas,
- les étapes sont nécessaires et aucune n’est superflue,
- les outils sont ceux que chacun aura à utiliser au moins une fois, selon toute probabilité, au cours de toute initiative.
J’ai intitulé ce carnet ainsi : « Quels biscuits avez-vous en poche ? ». Drôle de nom ! C’est qu’en promenade en famille avec des enfants, en plus de la bouteille d’eau dans le sac, c’est vraiment une bonne idée de glisser dans ses poches des biscuits. Pas suffisants pour un bon repas, mais le dîner nous attend au chalet. Mais clairement essentiels au moral des troupes ! Grâce à ce juste nécessaire, l’équipe ira au bout de la promenade et reviendra en entier, contente d’elle et prête à y retourner.
Confiance !
Le plus dur, c’est de commencer.
Et aussi :
Pourquoi avoir fait un site sur le management juste nécessaire ?
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