Du PMBOK 1996 à l’ECO-2019, je crois remarquer que la posture du PMI évolue. Ce ne serait pas surprenant, nous sommes tous en croissance, nos sociétés comme les parties-prenantes de nos projets, comme nous-mêmes.
Savoirs et savoir-faire
Quand j’ai passé la certification en 2000 sur le PMBOK 1996, l’instructeur nous disait : 75% des réponses sont dans le PMBOK.
Or, qu’est-ce que le PMBOK ? Un recueil de tâches et de livrables « management de projet » à produire.
Ca répondait à des questions :
- Moi, PM, je commence par quoi ?
- Comment je fais ?
- Qu’est-ce que je dois savoir ?
Un peu comme s’il s’agissait d’ouvrir un restaurant. Au candidat restaurateur, qui sait faire la cuisine, il faut expliquer que mitonner des bons petits plats, c’est bien, mais ça n’est pas vraiment ce qui lui est demandé dans le cas du projet.
L’exécutive qui mise gros sur l’ouverture du restaurant s’adresse ainsi au PM :
Pour que ce restaurant ouvre, il faut que tu t’emploies à cette activité, à telle autre après celle-là, en produisant les bons documents en sachant ceci et en faisant attention à cela, etc. Et j’espère que ce restaurant sera un bon restau et qu’il dégagera des profits, et tant mieux si c’est le cas – et si ça n’est pas le cas, le principal pour toi, c’est que tu aies bien fait tout ce qu’un PM est censé faire.
Examen 2000 : voici ce que fait et ce que sait un PM responsable.
Obligation de moyens, ou quelque chose comme ça ? Savoirs et savoir-faire.
Et savoir-être
Et puis, les chefs de projet ont évolué, grandi dans leur poste.
J’imagine l’ECO-2015 comme ceci : voici les situations typiques que nous rencontrons, comment est-ce qu’on s’en sort ? Avec quels principes d’action ?
Par exemple, tout ce que je dois faire, je devrais le faire en mode PDCA. Bien entendu, organiser et tenir une réunion de comité de pilotage. Autre exemple aussi, réagir à une mauvaise nouvelle.
La question à laquelle le PMI nous convoque à répondre, c’est :
- Nous avons bien tout fait comme il fallait, mais des situations se produisent qui contrecarrent le progrès du projet. Comment nous PM devons-nous réagir à telles situations ?
Obligation d’application des bons principes ? Savoirs, savoir-faire et savoir-être.
Et responsabilité
Et puis, les chefs de projet ont continuer de grimper l’échelle de l’expérience et de la hiérarchie et certains sont devenus exécutives. Je me figure l’ECO-2019 comme ceci : l’ex-PM devenu exécutive s’adresse à son jeune padawan et lui dit :
- Voici à quoi je verrai que tu fais un bon PM, voici ce pour quoi je te tiens responsable.
Et le jeune padawan de répondre :
- Oups, ça fait beaucoup de responsabilités !
- Oui, envers les gens, envers les bonnes pratiques et envers le business
- OK, et qu’est-ce qui me dit que je fais bien ?
- Eh bien, réfère-toi au PMBOK pour le standard de PM, à telles écoles de pensée pour le management des gens et à telles écoles pour manager l’environnement business.
- Bon, d’accord. Et je commence par quoi ?
- Pour ça, potasse le PMBOK.
ECO-2019 : voici les défis que relève un PM responsable et comment il les relève, tous et chacun. Comme si la question était devenue :
Comment nous PM devons-nous assumer nos responsabilités ?
Obligation de résultats ? Responsabilités.
Qu’en pensez-vous ?